Dates principales
1871 Adolphe Thiers
8 fevrier. L'Assemblee nationale comprend une majorite de monarchistes, divises entre legitimistes et orleanistes. Adolphe Thiers est designe comme «chef du pouvoir executif».
10 mai. Le traite de Francfort. Thiers negocie les conditions de la paix avec le chancelier allemand Bismarck. Au traite de Francfort, la France perd l'Alsace-Lorraine et doit une indemnite de 5 milliards de francs-or.
28 mai. La «Semaine Sanglante» s'acheve. Les troupes versaillaises ont ecrase l'insurrection et repriment les «communards». Le mouvement ouvrier est brise.
2 juillet. Malgre l'ecrasement de la Commune, les republicains progressent aux elections partielles. Thiers reste au pouvoir avec le titre de «president de la Republique». Il confirme la centralisation administrative (maires des villes nommes, conseils generaux places sous la tutelle des prefets…). Thiers obtient l'evacuation du territoire pour septembre 1873.
1873 Marechal de Mac-Mahon
24 mai. Thiers s'etant prononce pour une Republique conservatrice, l'Assemblee le remplace par un legitimiste: le marechal de Mac-Mahon. Le duc de Broglie forme un gouvernement de l'Ordre moral: pelerinages a Lourdes[1], surveillance des journaux et des debits de boissons, respect des valeurs religieuses…
30 octobre. Le drapeau blanc. Petit-fils de Charles X, le comte de Chambord, legitimiste, refuse d'admettre les principes de 1789 et de renoncer au symbolique drapeau blanc. Son obstination rend la restauration monarchique impossible.
1875
30 janvier. L'amendement Wallon. Le depute Wallon propose de designer du titre de «president de la Republique» le chef de l'Etat. Les orleanistes se rapprochent des republicains pour voter les lois constitutionnelles. Elles confient le pouvoir executif a un president elu pour 7 ans; 2 assemblees elues (le Senat, la Chambre des Deputes) ont le pouvoir legislatif et designent le president.
1876
Fevrier. Les republicains remportent les elections legislatives.
1877
25 juin. Le president Mac-Mahon dissout la chambre avec laquelle il est en conflit depuis le 6 mai.
Octobre. Les electeurs reelisent une chambre republicaine. Mac-Mahon doit appeler au pouvoir des republicains moderes et accepter la responsabilite du ministere devant les assemblees.
1879
30 janvier. Mac-Mahon se demet.
5 janvier. Les republicains obtiennent la majorite au Senat. Demissionne le 30, Mac-Mahon est remplace par un republicain modere: Jules Grevy. Chambre des Deputes, Senat et Presidence sont aux mains des republicains.
1880 Jules Grevy
Premier ministere
25 septembre 1880 – 10 novembre 1881. L'enseignement secondaire public des jeunes filles fonde par Victor Duruy sous Napoleon III est reorganise; des lycees de jeunes filles sont crees (21 decembre) pour «donner des compagnes republicaines aux republicains».
1881
12 mai. Suite a une intervention militaire en Tunisie, le Bey reconnait le protectorat de la France en Tunisie.
16 juin. L'enseignement primaire est decrete gratuit. Puis, le 30, la loi sur les reunions publiques supprime l'autorisation prealable. Le 29 juillet, une loi assure la liberte de la presse: il n'y a plus ni cautionnement, ni autorisation prealable, ni censure.
1882
28 mars. L'enseignement primaire est decrete laic et obligatoire de 6 a 13 ans.
1883 Second ministere Jules Ferry
21 fevrier 1883 – 30 mars 1885. Jules Ferry entreprend la conquete de l'Annam qui/ le 03 aout/ se place sous protectorat francais.
1884
Le 21 mars, la loi Waldeck-Rousseau autorise les syndicats professionnels et donne la liberte d'association.
La loi municipale du 5 avril etend l'election des maires par le conseil municipal a toutes les communes de France, sauf Paris.
1886
7 janvier. Connu comme un des rares generaux republicains, le general Boulanger devient ministre de la Guerre.
Quelques mesures le rendent tres populaire: ordinaire du soldat ameliore, projet de reduction du service militaire de 5 a 3 ans.
1887
20—30 avril. Affaire Schnaebele. Boulanger profite de l'arrestation par les Allemands d'un commissaire de police francais, Schnaebele, pour apparaitre comme «le general revanche» qui fait reculer Bismarck.
2 decembre. Scandale des decorations. Le president de la Republique Jules Grevy est compromis par son gendre qui fait attribuer la Legion d'honneur a qui sait le dedommager, et demissionne. Le clan boulangiste en profite pour rassembler nationalistes, bonapartistes, monarchistes et meme certains radicaux derriere un programme antiparlementaire.
1889 Sadi Carnot
27 janvier. Apres avoir remporte de multiples elections partielles, Boulanger est elu a Paris. Ses partisans le pressent de marcher sur l'Elysee. Persuade d'arriver au pouvoir par les voies legales, il refuse. Le boulangisme s'effondre.
22 septembre – 6 octobre. Aux elections legislatives, les republicains enlevent 366 sieges, les socialistes 20. Brise lors de la repression de la Commune, le mouvement socialiste se reorganise depuis le retour des chefs communards amnisties en 1880. 1881: 1 elu; 1885: 12 elus a la Chambre.
1890
12 novembre. «Toast d'Alger». Au cours d'une reception des officiers monarchistes de la flotte, l'archeveque Lavigerie preconise le «ralliement» des catholiques a la Republique.
1891
1er mai. La fusillade de Fourmies. Depuis 1890, les travailleurs celebrent le 1er mai comme fete du travail. A l'appel des guesdistes, les ouvriers reclament la journee de 8 heures et manifestent a Fourmies. La troupe intervient. Bilan: 9 morts (dont 2 enfants, 4 jeunes filles) et 35 blesses!
1892
«Le scandale de Panama». Il revele que la Compagnie de Panama, mise en faillite en 1889, a achete par des cheques la complaisance de 1 04 deputes. La droite nationaliste accuse un regime de «corrompus». Le scandale discredite, pour un temps, le personnel en place.
1893
20 aout. Les elections amenent – la Chambre 50 socialistes dont Jules Guesde et Jean Jaures, depute des mineurs de Carmaux qu'il avait aprement (упорно) defendus lors de leur grande greve de 1892.
1894 Jean Casimir-Perier
24 juin. Assassinat de Sadi Carnot. Une partie de la classe ouvriere ne se reconnait pas dans une Republique nee du massacre des communards et si timide en matiere sociale. Ce refus de «l'ordre bourgeois» nourrit les attentats et aboutit a l'assassinat du president de la Republique. Pourchasse, l'anarchisme se refugie dans l'action syndicale.
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